Sérial entrepreneur, Business Angel, Président de h’up entrepreneurs Didier Roche, non-voyant, est l’un des fondateurs du groupe des restaurants et spa « Dans le noir ? », dans lesquels les clients sont servis ou se font masser par des personnes aveugles. Dans l’ADN de ce serial entrepreneur, la conviction que toutes les différences sont une richesse pour l’entreprise. Sa réussite le prouve.
“Dans le noir ?” se décline aujourd’hui dans les assiettes ou sur une table de massage. Pour Didier Roche, aveugle depuis l’âge de six ans suite à un accident, l’inclusion des personnes handicapées dans le milieu professionnel n’est pas une contrainte mais une opportunité. Dans les entreprises qu’il a cofondées, elles occupent des postes à tous les niveaux, du guide-serveur à la direction générale. Ce groupe emploie plus de 50% de travailleurs handicapés. Opposé à toute notion de quotas ou de subventions, Didier Roche estime que le handicap doit être valorisé en dehors des milieux protégés. C’est ainsi qu’en 2008, il crée l’Union professionnelle des travailleurs indépendants handicapés devenu h’up entrepreneurs fin 2017 pour permettre à plus de 70 000 indépendants en France de vivre de leurs talents. Ce serial entrepreneur refuse pourtant l’étiquette d’entrepreneur « solidaire » car il a la profonde conviction que les diversités, quelles qu’elles soient, sont une force pour l’entreprise et un atout précieux pour le business.
Happy GovDay ? j’en suis parce que , dans une économie où la norme domine, il est possible de montrer que les différences ont leur place dans la chaîne de valeurs. J’ai envie que les gens changent de regard et d’ouvrir des voies pour que d’autres les suivent. Une anecdote illustre ma vision ; un jour, alors que je me promenais sur la plage avec mon fils, je l’invite à ramasser une poignée de sable et à la relâcher un peu plus loin. « Nous avons changé la plage », lui ai-je expliqué. Devant son incompréhension, je lui précise : « Si tout le monde fait ainsi, la plage n’aura plus la même tête, si tu changes le monde un petit peu et que tous nous le faisons alors il n’aura lui aussi plus la même tête.